2019
Une année riche de promesses
2018 a été une année de réflexion et de transformation. Dans les pays développés les gros pics de projets d’infrastructures nouvelles qu’on a pu connaitre entre 2012 et 2016 sont maintenant absorbés et 2018 a été principalement une année de refinancements de l’existant pour tirer parti des très faibles taux d’intérêts actuels. Dans les pays en développement, 2018 a été l’année des plans de développement politique, souvent portés par la baisse du pétrole poussant les pays à se diversifier pour assurer leur avenir.
Enfin un constat général a été posé: il y a toujours beaucoup de liquidités sur les marchés, toujours beaucoup de projets qui cherchent des financements et l’évidence que ces deux mondes tournent en parallèle sans assez de passerelles entre eux.
La clé de la reprise : allier Seed Financing, Impact finance et … un BP robuste
La nouvelle économie qui se met en place, startups, ETI, micro PPP, etc… est en recherche de financement pour assurer sa croissance et sa pérennité. Beaucoup de ces jeunes poussent, bien que portant des valeurs économiques fortes, avortent faute de réponse financière en écho à leur calendrier de trésorerie : à l’image de leur dynamisme, besoin de beaucoup et vite, elles ont rarement plus de 4 mois de cash en réserve alors qu’un financement se monte généralement en 6 mois.
En Afrique, en Europe il y a encore peu de financiers à même de s’engager sur ces profils de risques nouveaux. Les solutions de financement d’amorçage ou Seed Financing sont généralement insuffisantes en montants comme en accompagnement stratégique au développement. A l’autre extrémité les financiers recherchent des entreprises déjà matures et des gros volumes de financement.
La prise de conscience mondiale récente du besoin de remettre l’économie au service de l’humain et non l’inverse, révolutionne l’approche financière des projets : créer de l’emploi pérenne, protéger la biodiversité, transmettre des connaissances, établir des liens sociétaux sereins, réduire l’impact climat deviennent des critères de sélection des dossiers. Beaucoup d’acteurs dont les financiers se sont saisis de ces critères issus des SDGs (UNECE, Impact hubs, Fondation, Agence de rating) et une nouvelle catégorie de financement apparaît en réponse: l’Impact Finance.
Les financiers et politiques multiplient les outils de soutien au développement (H2020, Financement participatif, Soutiens Régionaux, etc…) et ne recherchent plus uniquement les licornes. C’est maintenant à cette nouvelle économique d’apporter la preuve de sa bancabilité, et pour cela de démontrer la robustesse de son business plan, reflet de sa stratégie, de son marché et de sa capacité.
Qui seront les gagnants de 2019 ?
Les outils étant maintenant disponibles, 2019 sera l’année de l’accompagnement de la croissance, du recentrage de l’économie au service des nations. Ceux qui sauront allier l’accompagnement financier à l’accompagnement économique feront certainement une très belle année. Alors, à vos BP et … bonne année !
Aller plus loin :
Les Startup françaises sont elles bien accompagnées
Moodys : General Principles for Assessing Environmental, Social and Governance Risks