Le contrôle de gestion est souvent considéré par le patron de TPE/PME comme un outil contraignant, destiné à décrypter les résultats comptables pour vérifier la performance de sa société. Ce mot de « contrôle » masque l’utilité primordiale de cette fonction : l’aide à la décision.
Dans la vie de l’entreprise, il se présente parfois de belles opportunités de développement qui nécessitent un investissement. Se pose alors la question de son mode de financement : trésorerie? dette ? fond propres ? le chef d’entreprise peut se trouver démuni pour trouver la solution qui lui sera la mieux adaptée et les arguments pour convaincre qui son board, qui son banquier , qui ses investisseurs. Comment démontrer si cette nouvelle voie est bien venue ? quels acteurs éventuels pour accompagner les nouveaux investissements ? comment gérer cette croissance ?
Le contrôle de gestion prend alors toute son importance: d’abord parce qu’il décompose le fonctionnement de l’entreprise par types d’activités principales et par fonctions supports, ensuite parce qu’il pose une série d’indicateurs reflétant avec pertinence et précision chacune de ces activités, et que ces indicateurs sont simplement identifiables dans le système de comptabilité. Il assure la mesure de la performance de chaque activité de l’entreprise.
Il n’est pas rare que les petites structures fassent l’impasse sur cet outil : portée par une croissance régulière, la société arrive en régime de croisière et son dirigeant a bien souvent le sentiment de si bien la connaître, qu’il pense pouvoir faire l’économie d’une analyse structurée de son activité au travers d’indicateurs qui s’appuient sur des notions rébarbatives de comptabilité. Perçu comme une surcharge de travail ou un outil de flicage comptable alors que l’entreprise se porte bien, on a vite fait de s’en passer pour ne pas détériorer l’ambiance.
Or le contrôle de gestion est avant tout un outil de pilotage pour le chef d’entreprise. C’est un préalable nécessaire pour quantifier le véritable potentiel de croissance du développement envisagé et être en mesure de démontrer à ses financiers le rationnel de l’investissement.
Plus généralement, une entreprise bien pilotée et qui sait le démontrer par des indicateurs de performance robustes aura beaucoup plus de chance de séduire les investisseurs que celle qui navigue à vue.